Childs, Emma2015-08-212015-08-212014https://hdl.handle.net/11299/173992La création artistique, souvent vue comme un parcours du chaos à l’ordre divin, célèbre la maîtrise de la matière brute. À la recherche des lumières et de la vérité, la civilisation occidentale a historiquement classé tout ce qu’elle englobe dans des catégorisations binaires. Ses définitions du progrès dépend également d’une compréhension de ce dont elle se détache ; le raffinement se distingue par une reconnaissance de la crudité, l’élégance par la grossièreté, la finesse par la rugosité. C’est pourquoi Hugo, en tant que produit de cette métaphysique, définit la musique par son composant le plus bas : le bruit. En qualifiant cet art par un terme inférieur, le raisonnement d’Hugo suggère que la musique est devenue ce qu’elle est grâce à nos efforts d’investissement et de dressage. Pendant qu’il se développe en fournissant des preuves de ses exploits artistiques, ce trajet d’éclaircissement est néanmoins entaché de contre-mesures séditieuses. Que faire étant donné que le terme inférieur, le « bruit », est devenu si « pensé » et cultivé qu’il dépasse son terme supérieur ? Dans la musique du vingtième siècle, cette progression s’avance et se concrétise d’une manière évidente (c’est-à-dire discordante) avec l’atonalité et la dissolution des structures classiques. Cependant, on pourrait également considérer des traces analogues précédentes et plus subtiles dans un des autres arts : la littérature.frFrench StudiesCollege of Liberal ArtsSumma Cum LaudeLa clameur des belles-lettres : L'(in)articulation du bruit dans la littérature françaiseThesis or Dissertation